Publications des Editions Djahazi

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Djahazi 01 La GUERRE de la SALIVE

écrit par Lou Belletan en 1993

Introduction :

Ce premier Djahazi  traite de la question de MAORE/MAYOTTE. Son principal intérêt est de montrer que l’île est bien une Comore comme les autres et, même, la première Comore investie et administrée par les autorités françaises. En effet, la société commerciale et industrielle qui décide de s’implanter à Kawéni en 1846, formée à Nantes, a reçu le nom de «Compagnie des  Comores».   


Djahazi 02 HISTOIRE DES ÎLES

Ha-Ngazidja, Hi-Ndzou’ani, Maïotta, Mwali.

Auteur : OUMAR Aboubakari 1865

Introduction :

Le deuxième Djahazi  qui s’appuie sur des manuscrits, consultés dans la famille royale du Prince S.Houssein, et sur les archives anglaises conservés à Maurice, rapporte les conflits politiques et guerres qui ont eu lieu dans les trois Comores du sud, avant même l’installation de la France à Maorè/Mayotte. Le principal enseignement que l’on peut extraire de la lecture de ce livre porte sur la logique des luttes politiques  qui caractérise le  microcosme comorien. Nous constatons que ces affrontements guerriers n’opposent pas une île à une autre île, comme l’ont fait croire les séparatistes mahorais mais toujours une chaîne de factions à une autre chaîne de factions. Chaque chaîne se déploie sur l’ensemble de l’archipel. Et, en conséquence, sur chaque île, une faction de la chaîne A  s’oppose à une faction de la chaîne B.

Format  16 x 24,5 cm, poids 490 g., couverture quadri-colore, 293 pages dont 50 illustrations (photos, dessins, cartes, plans, schémas, figures généalogiques) ; rédaction achevée en 1996 ; imprimé à Maurice en 1997. ISBN 2-9508856-1-6

 

Description : sur pages jaunes : traduction des manuscrits originaux arabe et swahili, écrits en caractères arabes, et comportant 22 chapitres, replacés dans l’ordre chronologique ; notes explicatives en bas de page ; sur pages blanches : commentaire critique en 12 chapitres par Kana-Hazi, qui s’est appuyé aussi sur le fonds des ARCHIVES NATIONALES de MAURICE) et sur sa connaissance du terrain comorien ; enfin, glossaire, annexes et bibliographie.

 

Thème : de 1830 à 1840, l’Histoire féodale comorienne s’emballe et va atteindre ses limites. Les Sultans font appel à l’intervention étrangère, notamment française. Les guerres entre deux chaînes de factions prennent une vigueur particulière et couvre les 3 Comores du sud  — Ndzou’ani/Anjouan, Mwali/Mohéli, Maorè/Mayotte — ceci à la faveur de l’essor industriel et commercial français dans les Mascareignes (Maurice et Bourbon/La Réunion) et à Madagascar.  Le Grand Qai de Dzaoudzi Oumar Aboubakar participe à ces luttes fratricides et recherche des alliés : d’abord à Ndzou’ani (1836), ensuite auprès du roi Sakalava Andriyana’ntsouly (1839), enfin auprès du capitaine Passot et des autorités françaises de Bourbon (1841). Les Chroniques qu’il rédige en swahili de Zanzibar autour de 1842  et qu’il dicte en 1865 à S.Omar S.Hassan le rédacteur en arabe, constituent un matériau précieux, ici soumis à la critique et à la confrontation avec les archives françaises et britanniques de l’époque.

 

Contenu : Origine du Peuplement / Arrivée des «Chiraziens» / Rivalité entre Ndzou’ani et Maorè/ Guerre entre Ndzou’ani et Maorè , appel aux Bétsimissaraka / Généalogie des Sultans de Maorè / La Venue de Ramanétaka à Ndzou’ani et Mwali / Ndzou’ani 1830-32 : Abdallah II contre S.Ali / La Venue d’Andriyana’ntsouli à Maorè / Maorè 1832-34 : Bwana-Ko’mbo II, Andriyana’ntsouli, Ramanétaka / Abdallah II et Oumar Aboubakari : la Prise de Ndzaoudzé en 1835 / Oumar Aboubakari : le Traité d’Allégeance du 19 nov. 1835 / Abdallah II contre Ramanétaka : l’expédition à Mwali 1836 / Ndzou’ani 1836-37 : Alawi II le Jeune ; Reconduction du Pacte d’Allégeance ; Retour d’Andriya’ntsouli à Maorè / 1838-40 : Alawi II contre Salim II ; Guerre à Ndzou’ani, Conséquences à Maorè / 1840 : Ambitions d’Andriya’ntsouli, Visite de Passot, Stratagème d’Oumar Aboubakari / La Cession de Maorè à la France : Traité du 25 avril 1841 / 1841-43 : Bataille Diplomatique Franco-Britannique ; Confirmation d’Allégeance rédigée et signée par Oumar Aboubakar / 13 juin 1843 : Prise de Possession de Maorè par la France ; Salim II de Ndzou’ani Renonce à ses Droits par l’Acte du 19 septembre 1843 / Mayotte 1844-64 : la Mort de Rang-des-Adrets (17 juin 1844) ; les Débuts de l’Administration de l’Île /  Eléments pour Servir à Etablir une Chronologie des Sultans de Ndzou’ani / 1862-64 : les Réclamations de Mouhamed Abdallah II et de Aboudou Alawi II / 1864 : la Marque du Colonel Colomb à Maorè ; Appel à l’Aide de Mwigni-Mkouwou ; Intervention Française à Ngazidja /

 

Commentaire de Kana-Hazi : Obstacles et Incertitudes / Le Mécanisme des Incursions Malgaches / Genèse et Permanences des Visées Françaises sur Madagascar et Komoro / Nature des Visées Anglaises dans le sud-ouest de l’océan indien / Le Dialogue de Dupes entre Européens et Comoriens, autour du Signe écrit / Les Idéo-Pratiques en Contact, sur le Terrain Comorien / Une Période Cruciale pour Komoro (1841-43) / Un Auteur Engagé : Oumar Aboubakari Housséni / Un Dieu Déchu : Andriyana’ntsouli fils d’Ouza / Dialectique et Dynamique des Luttes Politiques à Komoro / L’Oralité contre l’Ecriture / La Pomme de Discorde /

 

Auteur et Inspirateur des manuscrits : grand lettré, né à Tsi’ngoni vers 1805, d’ascendance mohamédienne, membre de la Famille Royale de Mayotte, Oumar Aboubakar participe à la lutte des factions pour le pouvoir. Vaincu en 1829, il part en exil à Ndzou’ani et revient dans son île en vainqueur en 1835. Il occupe alors le poste stratégique de secrétaire du roi sakalava Andriya’ntsouli qui gouverne l’île au nom du Sultan de Ndzoua’ni ; la chute d’Alawi II l’amène à se désolidariser Dra’ntsouli et à se rapprocher des Français ; il affirme avoir joué un rôle essentiel dans la cession de Mayotte à la France et conserve d’ailleurs ses fonctions de grand qadi de Maorè, sous le régime de colonisation. Il meurt lors d’un séjour à Mwali en 1871. Certains de ses descendants résident aujourd’hui à Sada. 

 

 

 

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Djahazi 03 FLAMME VIVE ÉBLOUIT  mais ne dure !

Auteur : ABDOURRAHIM Moussa Chahidi achevé en 1968

Introduction :

Ce troisième Djahazi  présente le riche manuscrit que le prince Abdourahim Moussa Chahidi a transcrit, sous la dictée de Tabibou Ahamadi homme âgé qui avait participé aux batailles évoquées. L’ouvrage offre l’intérêt de décrire, dans le détail, les affrontements armés et fratricides entre les trois principaux matriclans royaux de l’île et des champions qui représentent chacun d’eux,,à savoir les sultans Msafoumou Féfoumou, S.Ali S.Omae et Hachim Ahmed.

Autant dire que c’est l’Histoire récente de l’île de Ngazidja tout entière qui se trouve ici rapportée, pour l’information du lecteur. Le livre offre un autre intérêt  et c’est celui de présenter, aux lecteurs et aux linguistes, un état ancien de la langue chi-ngazidja des habitants de la Comore du nord. L’ouvrage comporte aussi un essai de datation qui pourrait être utile aux étudiants et aux chercheurs qui travaillent sur l’Histoire plus ancienne de cette île.

 

Description : Livre au format 24 x 16 cm pour 525 g. ; couverture quadri-colore, 308 pages dont 79 illustrations (photos anciennes, cartes, schémas, tableaux, figures généalogiques) ; commentaire achevé en 1989 ; imprimé à Maurice en  2.002 ; ISBN 2-9508856-2--4 // sur pages bleues : à gauche, présentation en caractères latins et en chi-ngazidja du manuscrit (mais l’original a été écrit en caractères arabes par l’auteur Abdourrahim Msa) ; à droite, traduction française de texte chi-ngazidja ; en bas de page, à gauche et à droite : notes explicatives. // sur pages blanches : présentation et conventions, compléments aux notes explicatives, commentaire critique (20 chapitres) + annexes et essai de chronologie.

 

Thème : La France, installée au sud de Komoro en 1843, ne progresse que lentement sur les îles du nord. Son avancée est contrariée par l’influence britannique dans la région. A Ngazidja, la voie paraît plus libre mais la lutte entre les 2 chaînes de factions y est plus intense qu’ailleurs. L’alliance nouée avec Mwigni-Mkou, dès 1843, ne suffit pas à assurer l’emprise française sur l’île. Il y faudra la présence d’un naturaliste aventurier pour servir de prétexte à l’intervention militaire française. Encore faudra-t-il aux autorités françaises, via Mayotte, faire éliminer successivement Msafoumou Féfoumou (1883), puis Hachim Mwigni (1889) puis S.Ali S.Omar (1893), avant de contrôler Ngazidja et de s’attaquer enfin à L.Humblot lui-même…

 

Auteurs : ABDOURRAHIM Moussa Chahidi a achevé, en 1968, de rédiger la geste du dernier Sultan indépendant de Ngazidja, son glorieux aïeul Hachim Ahmed, d’après le témoignage d’un participant aux guerres et aux combats livrés de 1882 à 1889, TABIBOU Ahamadi du matriclan Souloulou. Son manuscrit rapporte pour l’essentiel ce que furent la vie et les guerres féodales à Ngazidja, durant plus de 3 siècles. 

 

Présentation par Kari-Ngama :  Sommaire général / Situations géographiques Carte de Ngazidja / Le Mbadjini, tiers angle / «Invention » du Manuscrit, Auteurs, Circonstances  / Aspects du Manuscrit / Traductions libre et textuelle / Présentation et conventions graphiques / Effort et Technique de datation /

 

Manuscrit d’Abdourrahim Moussa : Les Fondatrices (1560) /  Histoire de Féfoumou Mwa’ndzé le Sincère (1600-1640) /  Histoire de Fou’mbouni (1605) /  Histoire de Mcha’ngama Mna-Ilézo (1640-1650) / Règne de Bwana-Foumou le Casanier (1655-1675) / Règne de Dari nTibé l’Infernal (1675- 1695) / Les Trois Branches du Tronc Mdo’mbozi / Le Mbadjini, seul contre tous. / Règne de Djou’mbou Ivouwa (1696-1716) / Histoire de Msafoumou Mahamé l’Inusable (1730-40, 1758-70) / Histoire de Mwa’mba’ntsi le Conquérant (1780-90) / Histoire de l’Annexion du Do’mba (1783) / La Succession de Foumou-Ouma (1822-28, 1840-42, 1846-48) / Règne de Djou’mba-Ouma (1790-95) / Rivalité de Foumou-Ouma et Mwigni-Mba’mba (1820-30) / Histoire de Soudja-Ouma Tra’mbwé le Brave (1795-1810, 1828-30, 1837-40) / Ouma Dari le Magnanime  (1810-84, 1852-72,1877-80) / Histoire de la Sultane Eclairée Hadidja (1854-93, 1872-77) / Histoire et Règne de Hachimou le Flamboyant (1880-89) / L’Arrivée de S.Ali dans le Mbadjini (1879) / L’Alliance entre Hachim et S.Ali (1880-83)  / Msafoumou Féfoumou assiège Mouroni (mars-août 1882) /  Récit relatif à Hila Foum’ma Mwanlim (oct. 1882) / La Prise de Ntsoudjini (20 nov. 1882)  / La Reddition de Msafoumou Féfoumou (29 jan. 1883)  / La Mort de Msafoumou le Pieux (06 fév. 1883) / Histoire des Sultans Hachim et S.Ali (1883-85) / S.Ali bat en Retraite (oct. 1885) / La Bataille de Zilimadjou (07 jan. 1886) / Hachim exilé à Diégo-Suarez (02 fév. 1887) / Le Retour de Hachim (13 fév. 1889) / La Mort de Hachim (18 juin 1889) / La Mort de Mzadé-Mbadjini (nov. 1880) / L’Exil et la Mort de Hadidja «Mwigni» (1890-93) / Histoire de S.Ali et Wamga (1887-93) / La Mort de Mfaoumé-Madjouwani (18 juin 1889) / Second Mariage, Mort et Progéniture de Wamga Ouma  / Les Trois Princesses du Mbadjini  / Histoire du Prince  S.Housséni S.Ali (1889-1915) / Les Troubles du Mboudé (1915) / La Vie ultérieure de S.Housséni (1918-68) / Les Enfants de Wamga et Mdaouhoma  / 

 

Commentaire de Kari-Ngama : le manuscrit : description, fiabilité, valeur  / l’Ordre Féodal / Sources et Instauration / Institution et Fonctionnement / le Pacte Féodal / la Féodalisation du S.O.C. / la Production Globale  /  la Propriété  /  Classes et Catégories Sociales / Le Jeu du Sabre et de la Rondache / l’Irradiation / l’Enjeu et les Normes  / Syncrétismes et Singularités  / l’Implosion du Système : Germes de Désintégration  /  la Goutte d’eau et l’Océan  / Apogée, Déclin, Chute / Protecteurs et Protégés / une Alliance Paradoxale  / Résistances et Rejets  / Persistances Idéologiques /  

 

Pièces annexes : Plan et vue de Fou’mbouni  / Carte du Mbadjini  / Le vieux Fou’mbouni / Wamga Ouma et ses demi-soeurs / Tableau Généalogique du Matriclan Mdo’mbozi  / Classes Socio-Politiques : Dominateurs et Dominés / S.Ali du Ba’mbao et son Armée /  S.Ali et son Père S.Omar / S.Ali et son état-major en 1885 / Convention Commerciale du 6 nov. 1885 / Le Traité de Protectorat franco-ngazidja (6 janv. 1886)  / Convention d’Organisation Administrative du 6 janv. 1892 / Le Protectorat sous L.Humblot / S.Ali en exil / Le Prince S.Housséni S.Ali en 1947, 1959, 1970 / Index des Noms Propres mentionnés dans le Manuscrit / Essai de chronologie (1560-1891) / Bibliographie succincte.

 


Djahazi 04 L’IMPOSTURE  féodalo-bourgeoise

Président Ali Swalih

Introduction : Ce quatrième Djahazi restitue la vie entière d’un homme exceptionnel, ALI SWALIH, qui  joua un rôle central dans l’Histoire de son pays : d’abord par ce qu’il eut l’habileté de faire admettre la République Comorienne. à l’O.N.U., dans son intégrité territoriale des quatre îles. Et ensuite, parce qu‘il fut le seul  chef d’Etat africain à arriver au pouvoir, muni d’une doctrine politique patiemment élaborée et d’un programme d’actions, mûrement réfléchi. Les multiples qualités de ce héros fondateur d’un Etat moderne sont, ici, énumérées dans le détail, tant celles du théoricien, que celles du praticien et du didacticien. La Révolution Socialiste qu’il conduisit pendant deux ans et demi, était étroitement adaptée aux réalités, économiques, sociales et culturelles de son pays et voulait aboutir à un modèle de société autogérée, en voie de développement économique, rapide et équilibré. Ali aurait réussi dans son projet de créer une société sans classe, s’il n’avait et arrêté par la maladie. 

L’ouvrage contient enfin l’ensemble de ses discours et fournit un aperçu de son éloquence, tant en chi-ngazidja qu’en français.   

 

Description : Présentation et commentaire des textes de théorie politique du Président Ali Swalih, publiés pendant la Révolution Socialiste aux Comores (1976-78) ; biographie du Chef d’Etat.

Valencia  2.008 ; broché ; 150 x 220 mm ; 1 kg ;  701 pages (dont 34 illustrations).

ISBN 269508856-3-2   ; disponible chez l’auteur au prix de 34 € (frais postaux compris).

Chèque à Marie-Elsie CASIMIR d’un montant de 34 Euros  (livre + frais postaux) pour envoi à votre adresse (en France et May seulement)

 

Thème : l’accession de la République des Comores à l’indépendance (6 juillet 1975) et ses relations agitées avec la puissance colonisatrice, la France. L’admission du pays à l’O.N.U. dans sa consistance de quatre îles (Mayotte comprise).

 

Commentaire : Lénine en Afrique

En lisant les numéros hors-séries que les journaux «L’Humanité» et «Le Monde» ont dévolus à la Révolution d’octobre 1917, on ne peut qu’être frappé par la ressemblance des personnalités et des parcours des deux dirigeants révolutionnaires qui ont marqué l’Histoire, l’un, célèbre dans le monde entier, V.I.Oulianov dit «Lénine» et l’autre, presque inconnu, même en Afrique, Ali Swalih Mtsachiwa… Ils se ressemblaient, ainsi, par une formation intellectuelle de haut niveau, l’un en droit,  l’autre en agronomie ; et aussi, par un engagement déterminé, total, pour libérer leur peuple prolétaire exploité, méprisé, par une classe féodalo-bourgeoise arrogante et impitoyable : et encore, par un projet analogue de refonte politique et sociale de leur pays qu’ils dirigèrent vers un système de communisme anti-autoritaire, auto-gestionnaire ; et toujours par un respect des individus à éduquer et à émanciper, et des peuples à unir pour leur montrer la voie du salut : et encore, par des capacités hors du commun qui expliquent leur réussite et leur avènement au pouvoir

 

En effet, tous deux se sont avérés comme des théoriciens-praticiens hors pairs, capables de combiner réflexion stratégique et action tactique efficace pour parvenir directement à une véritable et profonde révolution politique, économique, sociale, éthique et culturelle. 

 

Ainsi, en croisant la 1/ la théorie de Lénine, 2/ le thème de l’esclavage, 3/l’Histoire de Komori  et 4/ la pratique du Guide comorien, on aboutit à confirmer la validité du jugement de V.I.O. à savoir que, pour accomplir la révolution communiste, il faut, à la fois, un mouvement prolétarien spontané (en l’occurrence et par exemple, la révolte des opprimés à Ndzoui’ani 1891)  ET une théorie libératrice (en l’occurrence, la Théorie Fondamentale = Fikira Mchindji du Guide. Or, justement, la révolte des esclaves à Ndzou’ani, derrière Lopa, ne pouvait devenir révolutionnaire que si elle avait été guidée ou au moins épaulée,  par une théorie prenant en compte toutes les données de la situation de l’époque. Mais, à cette date, les révoltés, isolés dans leur île, ne pouvaient bénéficier d’une théorie élaborée. C’est pourquoi, la féodalité ndzou’ani eut tout le temps de se ruer à Maorè, pour y obtenir le soutien armé de la bourgeoisie industrielle française dont les troupes vinrent tuer Lopa et réprimer l’insurrection.

      Autre point commun entre ces grands acteurs de l’Histoire : ils ont été d’éminents communicateurs, meneurs d’hommes et orateurs doués d’une étonnante force de persuasion, alternant le verbe oral et le verbe écrit, avec un égal bonheur.

      Ils furent aussi, tous deux, des libérateurs de leur peuple et de la femme, prisonniers du carcan oppresseur qu’imposent les religions du ciel en général et les doctrines monothéistes, en particulier : 

«L’Union Soviétique / a pu / supprimer les dernières traces d’inégalité entre l’homme et la femme dans la législation matrimoniale et familiale.»    écrivit W. Reich en 1933.  

 

Tous les deux connurent la réussite, dans un premier temps : Lénine initia la première révolution communiste de l’Histoire de l’humanité et fonda l’U.R.S.S.  Ali, de don côté,  mit tout en place pour que fonctionne la société libérée, indépendante qu’il avait conçue pour le bonheur de son peuple.

 

Dans les deux cas, ils se heurtèrent aux dirigeants de la R.B.F. de leur temps : G. Clemenceau envoya des troupes motorisées en Russie pour tenter d’étouffer la Révolution. Le colonial-impérialiste Michel Debré réussit à amputer d’un quart le territoire pourtant déjà minuscule de la République Comorienne.

  

Les deux champions de l’égalité ne furent arrêtés, dans leur élan libérateur, que par la maladie qui devait les terrasser : Lénine subit trois attaques vasculaires cérébrales successives qui le laissèrent paralysé et aphasique (=privé de parole), avant sa mort en janvier 1924 et la trahison de son exemple par l’usurpateur Staline, dictateur et fossoyeur de l’idéal communiste. Quant au guide comorien, aux prises avec un cancer douloureux, il fit front, seul, avec courage, jusqu'au coup  d’Etat qu’il avait vu venir. Nul successeur ne s’est levé, à ce jour, ni n’a ramassé le drapeau souillé de la Révolution…

 

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Djahazi 05 La TRAJECTOIRE IDÉO-LOGIQUE de l’HUMANITÉ

Auteur : Lou Belletan

 

Le 5ème livre Djahazi est un essai philosophique, élaboré à partir de l’expérience de terrain de son auteur. Pour la première fois, apparemment, une périodisation logique permet de saisir l’évolution générale des croyances et des convictions humaines.  Le temps et  l’espace sont franchis, d’un seul bond, pour décrire l’aventure humaine et démontrer que les religions de la Terre ont précédé les religions du Ciel dont les monothéismes ne sont que les derniers avatars. La preuve est ici fournie de ce que, à partir d’un terrain d’études minuscule (l’archipel des Comores n’occupe qu’un quart de la superficie de la Corse), et de la connaissance d’une culture périphérique, on peut parvenir à la compréhension et à la description des plus grandes civilisations de monde.

Description : Format livresque  21 x 14,5 cm /  287 g. ; couverture quadri-colore mise au point par Didil, 191 p. dont 40 illustrations (photos, tableaux, schémas) ; rédaction entamée en 2.006 et achevée en 2.009 ; imprimé par Ciais à Nice en 2.010 ; ISBN 2-9508856-2--4 // 

 

Thème : essai philosophique  décrivant l’évolution des conceptions, doctrines, religions et idéologies, que l’humanité a élaborées, sciemment et inconsciemment, à travers le temps (2 millions d’années) et l’espace planétaires. La trajectoire suivie s’expliquerait par une logique interne et permet de rendre compte de l’ensemble des phénomènes historiquement observés. 

 

Plan : A/ Genèse et Errance ; B/ Enracinement et Effort ; C/ Les Quatre Variables Historiques (ou étapes de l’Histoire humaine); D/ Les Trois Invariants Trans historiques (ou inspirations permanentes en l’humain) ; E/  Synthèse Générale (4 x 3).

 

Projet : « Depuis longtemps, les questions lancinantes s’accumulaient auxquelles il fallait tenter de répondre. Parmi elles, nous pouvons citer : 

 

► pourquoi trouve-t-on des structures pyramidales, dans des sites culturels aussi éloignés les uns des autres (et sans communications directes) que l’Egypte, le Mexique, le Pérou, l’Indonésie (Java) ? 

 

► Pourquoi le corps des défunts est-il inhumé, en Europe et en Afrique actuelles, incinéré en Inde (mais aussi dans la Rome impériale), laissé à se décomposer et dessécher, chez les Parsi, les Tibétains, les Sakalava de Madagascar ? 

 

► Pourquoi les sociétés ont-elles, généralement, interdit l’inceste ? 

 

► Pourquoi les bouddhistes ont-ils érigé des statues géantes, à la gloire de celui qui ne se présentait ni comme un dieu ni, même, comme un prophète ? 

 

► Pourquoi le motif de l’arbre ou celui de la montagne a-t-il changé de valence, au cours de l’Histoire ? 

 

► Comment expliquer la persistance et l’intensité, notamment dans l’océan indien, du honteux colorisme anti-noir ?

 

► Que signifie (cache ou manifeste) le mythe du fabuleux dragon que l’on retrouve, notamment, en Europe et en Asie ? 

 

► Pourquoi le statut de H.F. (humain féminin) est-il si inférieur, notamment en Chine, en Inde et dans l’espace dit ‘monothéiste’ ? L’a-t-il toujours été ? Et si non, à quoi cette dégradation est-elle due ? 

 

► Pourquoi les musulmans sont-ils aussi attachés à la séparation des genres et à la répartition des tâches dévolue à chacun d’eux ? 

 

► Pourquoi le pape Innocent IV a-t-il décrété, en 1485, qu’il fallait brûler les sorcières, jugées coupables de la mort du bétail et des maladies ? 

 

A l’issue de 35 années de travail, de terrain (à Komoro), d’analyses, de lectures et de réflexions, nous essayons de fournir des clés qui, croyons-nous, vont permettre à chaque citoyen de mieux comprendre l’ensemble des sociétés et des cultures du monde, et donc finalement, l’humanité une, dans toutes ses dimensions évolutives… » 

 

 

 

« La TRAJECTOIRE IDÉO-LOGIQUE de l’HUMANITÉ »

 

L’origine de cette recherche renvoie à l’année 1974, quand j’ai commencé mon travail de terrain, sur l’archipel des Comores (dont Mayotte qui fait partie de la République des Comores en droit international). J’ai ainsi parcouru une centaine de villages où j’ai collecté la tradition orale et écrite. J’ai ainsi pu documenter une culture originale et ‘renversante’ puisque la société comorienne présente une particularité rare : islamique de confession et néanmoins matricentrée (fondée sur le foyer maternel). Elle avait  donc résisté à deux importations patriarcales, l’influence arabo-islamique et la colonisation française.

 

Je me suis vite aperçu qu’au niveau du village, la vie sociale dépendait de 3 directeurs de conscience différents et même concurrents (sur un plan théorique) : 

le prêtre des génies du sol, l’astrologue maître du temps  et le maître coranique. 

 

Ceci m’a conduit à forger une hypothèse générale et une clé de compréhension de l’Histoire que j’ai ensuite essayée sur toutes les serrures culturelles. A ma surprise, je suis maintenant en mesure d’accéder à toutes les cultures du monde, puisque presque toutes ont suivi la même trajectoire. Des poches de résistances matricentrées subsistent cependant.

 

En 2.006, j’ai donc entamé la rédaction (achevée en 2.009) de ce livre par lequel et dans lequel je présente une grille de lecture des événements de l’Histoire et je mets le lecteur en mesure de répondre à des questions aussi simples et pourtant intéressantes que celles-ci :

 

►pourquoi trouve-t-on des structures pyramidales, dans des sites culturels aussi éloignés les uns des autres (et sans communications directes) que l’Egypte, le Mexique, le Pérou, l’Indonésie (Java) ? 

 

►Pourquoi le corps des défunts est-il inhumé, en Europe et en Afrique actuelles, incinéré en Inde (mais aussi dans la Rome impériale), laissé à se décomposer et dessécher, chez les Parsi, les Tibétains, les Sakalava de Madagascar ? 

 

►Pourquoi les sociétés ont-elles, généralement, interdit l’inceste ? 

 

►Pourquoi les bouddhistes ont-ils érigé des statues géantes, à la gloire de celui qui ne se présentait ni comme un dieu ni, même, comme un prophète ? 

 

►Pourquoi les Péruviens vénèrent-ils le condor et les Arabes diabolisent-ils le porc ?

 

► Comment expliquer la persistance et l’intensité, notamment dans l’océan indien, du honteux colorisme anti-noir ?

 

►Que signifie (cache ou manifeste) le mythe du fabuleux dragon que l’on retrouve, notamment, en Europe et en Asie ? 

 

►Pourquoi le statut de H.F. (humain féminin) est-il si inférieur, notamment en Chine, en Inde et dans l’espace dit ‘monothéiste’ ? L’a-t-il toujours été ? Et si non, à quoi cette dégradation est-elle due ? 

 

►Pourquoi l’offrande d’Abel a-t-elle été agréée et celle de Caïn refusée, selon la Bible ?

 

►Pourquoi le pape Innocent IV a-t-il décrété, en 1485, qu’il fallait brûler les sorcières, jugées coupables de la mort du bétail et des maladies ? 

 

Comprendre la démarche de la pensée humaine, sur deux millions d’années, est une manière de mieux évoluer dans un monde qui se caractérise par l’accumulation de connaissances disjointes.  Je pense apporter une mise en ordre utile et de la concision, là où règne le triptyque diffusion-profusion-confusion.

 

 

Commentaire :

« Pour commencer, je dirais que  ce que j’ai trouvé intéressant dans cet ouvrage, ce sont les différentes associations que vous avez faites entre des choses que l’on n’a pas l’habitude d’associer ; par exemple, vous parlez de religions telluristes, alors qu’aujourd’hui on dira plutôt : «Ce sont des animistes.»  Ensuite, vous parlez des religions du ciel  ou uranismes et,  alors qu’on ne fait pas de lien entre ces deux formes de religion, vous, vous montrez qu’elles s’emboitent et qu’elles sont articulées ensemble.

 

Ce qui est intéressant aussi, c’est qu’après avoir associé ces deux inspirations, vous avez trouvé une sorte de troisième ficelle, l’humanisme. Et vous montrez que ces trois inspirations ne peuvent être dissociées, alors qu’on ne cesse de les séparer. Et c’est là, la clé, parce que ces trois fils sont inséparables. Aujourd’hui, on a tendance à rejeter l’Autre, parce qu’il est animiste ou polythéiste…

 

La question est : ‘Est-ce que les humanistes sont aussi parfaits qu’ils le prétendent ? Je pense aux humanistes européens des 17ème et 18ème siècles qui combattaient, surtout, pour les citoyens européens mais qui excluaient les Amérindiens et les Africains de la sphère de l’humanité… 

 [Justement, cela prouve que les 3 inspirations sont toujours présentes en chacun ; 

Le ‘communiste’ T.More – auteur de l’Utopie en 1516 – avait aussi beaucoup torturé les protestants considérés comme hérésiarques, en Angleterre !]

 

Ce qui m’a plu aussi, c’est qu’on voit l’évolution. Vous vous êtes très bien documenté parce que les illustrations choisies montrent parfaitement cette évolution. On pourrait d’ailleurs faire un parallèle entre cette trajectoire des idées suivie par l’humanité et celle qu’a suivie votre recherche à vous. On a l’impression, par les documents présentés, que vous suivez le même parcours, que vous partez de la terre, vous aussi, et que vous vous élevez … 

 

Ce qui est très intéressant encore, c’est le chapitre concernant le statut de la Femme. Ce thème aurait pu constituer un ouvrage à lui tout seul !  Et ça me fait rigoler parce que vous parlez de la terre que l’homme va labourer et ensemencer ; il est au-dessus de la terre mais vous indiquez qu’à un moment donné, la femme a voulu pendant le commerce charnel, se situer au-dessus de l’homme. Cela me fait sourire parce que les gens qui ont ce type de pratique sont considérés comme des gens modernes, des gens qui osent… Les couples traditionnels ne tentent pas trop ce genre de choses !  Ce sont les jeunes couples qui osent, qui doivent avoir ce type de comportement…

 

Si j’ai bien compris, les humains où qu’ils se trouvent fonctionnent à peu près de la même façon, avec ces trois fils là. Mais ils ne s’en rendent pas compte. Le chrétien, par exemple, ne se rend pas compte qu’il a suivi la même trajectoire que le musulman, le bouddhiste, etc… Ils ont évolué de la même manière, à peu près, mais ils ne s’en rendent pas compte.  Il y a des gens qui peuvent se dire : ‘Mais moi, je ne suis ni ‘telluriste’ ni ‘uraniste’ !’ L’humanisme intervient aussi mais, forcément, on est composé de ces 3 inspirations ! 

 

On pourrait synthétiser le tout par une représentation : l’être humain a baissé la tête et a regardé la Terre. Puis il l’a levée pour regarder le Ciel. Et finalement, il s’est regardé lui-même… 

Sur la forme, le livre est facile à lire parce que vous n’utilisez pas un jargon de spécialiste. C’est assez accessible et facile à comprendre. Les termes employés sont expliqués. Il y a des schémas explicatifs qui aident le lecteur et puis, évidemment, il y a les illustrations. Surtout, quand l’humain commence à décoller, à regarder vers le ciel  et à vouloir y  monter, là, on voit bien le processus au travers de l’art, dans les divers endroits de la planète…

 

Et puis, ce n’est pas un pavé parce que vous arrivez à expliquer cela en moins de 200 pages. 35 ans pour écrire 200 pages ! Et on est très pris ! On n’arrive pas à le laisser de côté, on est obligé de continuer jusqu’à la fin. Moi, ce que je conseillerais au lecteur, c’est ensuite de revenir dessus. Moi, j’ai la chance de vous connaître et de discuter souvent de ça. Il faut dire que vous m’avez montré le diaporama et cela m’a aidé. Et quand on parle d’autres choses qui a priori n’ont rien à voir avec le livre, on y revient  toujours quand même…  Et c’est normal parce que tout s’y ramène. »

                                                                                                  Elarif MSAÏDIE   mai 2.011  

 

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Djahazi 06 De l’INSTRUCTION du PEUPLE

Auteur : Foundi Kaji Atta

IntroductionCe 6ème Djahazi  se présente comme un commentaire illustratif, chargé d’expliciter la théorie et la pratique du chef d’Etat exceptionnel et hors pair que fut Ali Swalih.  Il est d’autant plus utile et indispensable que le peuple comorien, prisonnier de la gangue féodale qui l’enfermait, depuis presque 500 ans, n’avait pas compris les enjeux de l’époque. Abusé par la classe dirigeante féodalo-bourgeoise qui fit tout pour  diaboliser le novateur et le faire disparaître de l’Histoire du pays, le peuple avait même cru que le Guide le menait à sa perte…  

Description : Livre au format  15,5 x 23 cm  /  315 g.  / Couverture quadri-colore /  181 pages, dont   8 photos /  achevé de rédaction en septembre 2.014 ; imprimé à Nice  en 2.014 ;    ISBN 2-9508856-2--4 //  

 

Contenu : 150 propos ou réflexions (fikira) discutables du  foundi Kaji Atta qui a voulu revenir sur les conceptions théoriques et l’action politique du Chef d’Etat Ali Swalih, Guide de la Révolution Socialiste Comorienne, conduite de janvier 1976 à mai 1978.

 

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Djahazi 07  NARIUNDRÉ KOMORI

Auteurs : Lou Belletan, Kari Kweli

Introduction : 

 

Ce 7ème Djahazi, intitulé «Construisons (le pays) Komori (et, en même temps,) le Comorien nouveau» s’adresse aux écoliers, aux collégiens, aux lycéens et aux étudiants comoriens et,  pour atteindre ce but, opère 7 ruptures originales ; elles sont d’ordre identitaire, psychologique, anthropologique, sociologique, philosophique, politique, pédago-gique.

 

L’ouvrage vise à former des esprits chercheurs, critiques et autocritiques  qui vont devoir procéder à des enquêtes, à des observations, à des expérimentations, rédiger des comptes-rendus, organiser des expositions et participer à des débats contradictoires. C’est dire que les étudiants ne seront plus des robots ou des magnétophones mais, à force d’avoir exercé leur intelligence, deviendront des individus citoyens, libres et solidaires.   

 

Description : Livre au format 27 x 17,5 cm   //   texte directeur   achevé de rédaction le 5 oct 2.017

 Pages illustratives et décoratives mises au point le  20/02/2.018 //  poids de l’unité : 477 g.

 

Thème : livre d’Histoire et culture du pays KOMORI pour servir aux enfants, aux adolescents, aux étudiants, aux citoyens comoriens  //      ISBN  978-2-9508856-6-1

 


Djahazi 08  MANIFESTE  AGNOSTIQUE

Lou belletan

 

Le  8ème Djahazi  est un court essai philosophique en quatre chapitres : il se compose, ainsi, de 19 pages philosophiques, de 25 pages portant sur l’Histoire et la politique, de 16 pages traitant de la pédagogie et de 10 pages qui proposent un programme général. 

 

Il a naturellement bénéficié du travail de terrain et de l’expérience accumulée par l’auteur, qui lui ont  grandement servi pour la rédaction de ses sept premiers livres.

 

il prolonge, plus particulièrement, le précédent essai, ou 5ème Djahazi,  en ce qu’il opère une synthèse, reliant toutes les disciplines anthropologiques

 

Ce livret de 70 pages permet, aussi, de comprendre pourquoi la France (mais aussi le Comorien Ali Mwongozi) a opté pour une Constitution laïque et non religieuse : c’est en effet la seule  qui permette à tous les citoyens du pays de jouir des deux biens les plus précieux : la liberté de conscience et d’expression, d’une part,  l’égalité de traitement devant une justice impartiale, d’autre part..

 

CONTENU DU MANIFESTE 

 

Les religions sont-elles apparues en même temps que l’humanité ?

Le judaïsme est-il né en Mésopotamie ou en Egypte ?

Le christianisme est-il la religion de l’amour qu’il prétend être ?

Les protestantismes ont-renoué avec la véritable inspiration de Jésus ?

Les islams actuels ont-lis quelque chose de commun avec l’islam des lumières du 9èmesiècle de JC ?  Comment  peut-on expliquer leur décadence ?

Le bouddhisme  a-t-il complètement rompu avec l’hindouïsme ?

Le passage des polythéismes aux monothéismes correspond-il à un progrès de l’humanité ? 

La laïcité et la paix ont-elles partie liée et pourquoi ? ,

Comment  peut-on distinguer athéisme et agnosticisme ? 

Les deux philosophies entraînent-ils les mêmes conséquences ?

Le politique et le religieux peuvent-ils et doivent-ils être séparés ?

 

Ce sont là quelques unes des questions abordées et traitées dans le livret. 

 

ÉBAUCHE DU MANIFESTE 

 

2/ A la Recherche du Sens et des Causes :

 

Les premiers groupes humains étaient, certes, occupés et préoccupés par le souci d’assurer leur survie, mais ils ne pouvaient manquer, dans leurs moment de repos, de s’interroger sur leur condition, sur leur sort. D’autant que la mutation décisive,  à l’origine du dédoublement, essentiel -- l’apparition, en l’animal, d’un acteur (agent de l’action) et d’un spectateur (observateur de l’action) -- était déjà faite ou en train de s’opérer. Et ce dédoublement était bien reproductible à volonté, grâce au pouvoir de l’imagination. Après les ancêtres fondateurs, les petits groupes humains vont révérer et propitier les forces qu’ils identifient dans leur  environnement immédiat : sources, animaux, arbres géants, cavernes, orages, Terre nourricière...

 

3/  Le  Témoin Gênant :

 

Le Livre des livres, la Bible, aussi appelé «l’Ancien Témoignage», est censé s’élever sur  le socle et le rapport d’un témoin fiable. Dans la traduction de Chouraqui 2.003, le livre commence ainsi : 

                             

«Entête, Genèse : 1/ Elohims créait les ciels et la terre.  

2/ la terre était tohu-bohu.    3/ une ténèbre [s’étendait] sur les faces de l’abîme,  mais l’esprit d’Elohims planait sur les faces des eaux. 

3/ Elohims dit : «Une lumière sera. » Et c’est une lumière.»

 

Quel était donc cet huissier assermenté, chargé (par quelles autorités ?) de dresser constat  de la création du monde encore inhabité ? Qui donc, ce témoin oculaire, déjà présent, étonnamment, avant même qu’apparaisse le Dieu mentionné (!?), Qui donc, ce témoin auriculaire qui entendit la voix du Dieu ? Ne serait-ce qu’un vulgaire faux témoin ? Ou bien ne serait-ce pas, plutôt, la spéculation, la conjecture, formulées a postériori, par un penseur ou un collectif de penseurs relativement avisés ? C’était, sans doute, et ce ne pouvait, d’ailleurs, être (selon la périodisation que nous avons exposée dans notre ouvrage TIH1) qu’un ou des prêtres des religions du Ciel, au service d’un dieu céleste, déjà prépondérant et  aspirant au pouvoir suprême et exclusif que seul, permet et promet le monothéisme. Or, avec les récits de la mythologie grecque, nous avons, déjà, la mention d’un tel dieu prépondérant et c’est Zeus, toujours armé de sa foudre et de son emblème céleste, l’aigle. Longtemps avant lui, nous avons vu comment le pharaon Aménophis IV (-1370-1350) avait, un temps, voulu imposer le disque solaire Aton, comme divinité unique, aux dépens du dieu plus caché, Amon, dont le clergé, traqué, se révolta jusqu’à renverser son fils, rebaptisé de force ToutankhAmon…

 

Autant dire que l’apparition laborieuse d’un dieu céleste (indo-européen. dyew = ciel lumineux ou lumière du jour) qui se veut unique, s’inscrivait sur une trajectoire continue et n’avait rien d’absolument étonnant et nouveau.

 

 

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EXPLICITATION DES SYMBOLES



KAJI ATTA

CENT FLEURS POUR LE BONHEUR

 

Les éditions Djahazi m’ont demandé de poursuivre mon effort et j’ai décidé de répondre à cet appel parce que je suis préoccupé, depuis longtemps, par deux grandes questions : 

 

1/ l’avenir de la malheureuse République des Comores, injustement traitée et occupée par le pays dont je suis originaire et qui fut, un temps, grâce à Condorcet, considéré comme le pays des Droits humains. Le peuple de cet archipel, certes, méritait mieux mais il doit se souvenir qu’il a été dirigé, trop brièvement, par un homme d’une exceptionnelle envergure, le Président Ali Swalih dont la théorie fondamentale et l’action fondatrice ont été transmises par les éditions Djahazi, dans le livre «L’Imposture». Les intellectuels comoriens peuvent et doivent puiser, dans cet exemple et cette expérience uniques, les leçons qui leur permettront de faire renaître l’espoir dans le cœur des patriotes, de la jeunesse et des opprimés.

 

2/ la situation d’un  islam parvenu à la croisée des chemins et qui cherche encore sa voie. Celui qui embrasse l’Histoire ne peut qu’être déçu d’une religion qui, en l’espace de mille ans, s’est défigurée. Les musulmans pouvaient s’enorgueillir d’avoir offert au monde un islam des lumières. Ils ne s’attendaient, certes pas, à connaître et subir l’islam des ténèbres qui sévit dans le monde, de nos jours...

 

Les deux préoccupations se rejoignent, d’ailleurs, dans la mesure où le Guide de la Révolution Comorienne avait déjà, abordé la question de l’islam actuel et bien perçu ses insuffisances, au point qu’il préconisait sa rénovation, à entreprendre sous le signe du principe d’égalité qui rende justice à tous les citoyens d’une nation. Nul doute, à cet égard, qu’il aurait mené cette refonte avec brio, comme il avait entamé la construction de la nation comorienne, avec impétuosité. Seule la maladie avait pu l’arrêter dans sa marche en avant. 

 

Nous, K.Atta et l’éditeur, espérons apporter, ici, à ceux, qui nous liront, les moyens d’y voir clair et d’œuvrer pour l’avenir…

 

DJAHAZI 10- MA BÉQUILLE ADORÉE

KAKOU BALI

BRÈVE HISTOIRE DU THÉÂTRE COMORIEN

 

Le théâtre comorien a connu plusieurs étapes marquantes :

 

1/ l’association des J.A.T. (= jeunes amis du théâtre), créée, à Msamoudou de Ndzou’ani, par l’animateur Lecudnec, montait des pièces du théâtre français que des lycéens comoriens interprétaient, dans le cadre de leur cursus scolaire. Le rôle des femmes était joué par des garçons. Fatima Mohamed Chahalane eut l’idée de corser le spectacle en y ajoutant des danses féminines, en sorte que le public pût se familiariser, progressivement, avec la présence des filles sur scène. Après le départ de l’animateur, les filles purent même jouer une pièce comorienne qui portait sur la condition des femmes, dans l’île.… 

 

2/ les pièces de théâtre de Sultan 1974 («Le Règlement, c’est le  Règlement ou Msa Hazi») et de Damir Ali 1977 («La Fin de  Msafumu») étaient plutôt verbeuses et statiques, quant à la mise en scène. Mais toutes deux contestaient l’ordre établi : Damir continua, d’ailleurs, d’étoffer sa pièce, au point de la prendre pour sujet de  sa thèse.

 

Par sa pièce engagée, Sultan entend dénoncer «l’exploitation, l’injustice et le mépris du peuple comorien [dont fait preuve] «une société coloniale, championne du déboisement. Un ouvrier agricole, abusivement licencié par elle, subit des avanies et prend conscience des difficultés du peuple». «La pièce a connu un grand succès et a été jouée par plusieurs troupes, à travers Ngazidja

 

3/ les pièces de Papakais sont satiriques, vivantes, colorées, même si certaines d’entre elles, tiennent plus du roman que de la vérité historique : 

 

«Renard a volé M. le Président» est de 1974  

Masihu Mtsana»  

«Abidi Kovendzé», 

Andriantsouli 

 «Acte de décès du Président» est de 2.004. 

 

 

4/ le théâtre de Nassur Atoumane 1992 («La Marmite du Polygame»  manie également la satire avec talent et ne se limite pas à son île  d’origine, Maorè, mais traite aussi des relations avec les Comores du nord : 

 

«Mon objectif est de mettre en exergue les incohérences sociétales de nos us et coutumes et les tares politico-religieuses du terroir, afin de permettre aux bien-pensants [les autorités] de sortir nos populations du marasme intellectuel où nous sommes englués, encore aujour-d’hui.»  dans «Le Turban et la Capote», il suit la brillante carrière d’un cadhi libidineux qui se prend pour la voix de Dieu. 

 

En 2.000, avec sa pièce «Interview d’un Macchabée», il met en scène «la mémoire, les croyances, l’Histoire et l’actualité de son île./ Il donne au théâtre sa fonction première d’art qui dénonce et dérange.»   

 

Interprétés par Ibrahim Barwane 1997 «Enfant, Pourquoi Pleures-tu ?» 2000-2.001 «L’Esprit du Bangwé» et 2.004 «Pauvres Comores» étaient, peut-être, des performances d’acteur plus que des pièces de théâtre…

 

6/ Soumette Ahmed, artiste de rue, acteur et metteur en scène, est animateur de théâtre scolaire depuis 2.001. Il a fondé en 2.005, avec deux autres troupes le T.N.C. (théâtre national des Comores) puis, en juin 2.006, le théâtre Djoumbé.   Il réfléchit sur son art : 

 

«Le théâtre comorien souffre / d’un manque de visibilité, de structure, de critique, d’une circulation de la pensée.»

 

«La politique n’est pas un domaine réservé. / Les artistes, aussi,  comme les autres citoyens, ont leur mot à dire. Nous avons un rôle de porte-parole. Nous essayons de faire réfléchir la population, au travers de nos créations. / Le théâtre ne s’invite pas en politique, il s’y trouve déjà. // Depuis sa création, la troupe a porté sur la scène   «Qui sommes-nous ?» de Mounir Hamada Hamza, «La Vertu des Ombres » de Nassuf Djailani, «La Septième Oasis» de Saïd Ahmed Sast, «L’école de Bangano» de Mohamed Toihiri.

 

« Les autorités n’ont pas le sens de l’art et n’entrevoient pas le rôle que peut jouer la culture dans l’économie nationale. [En ce moment,  2.008,] la scène théâtrale comorienne est écrasée. On n’a même pas de scène où exister.»

 

7/ Patrice (Ahmed) Abdallah publie ses pièces «Le Notable Répudié» en 2.002, «Au Pays des Palabres» et «Les Frasques d’un Notable» en 2.006.

 

8/ Mistwahi Abdillahi a présenté sa pièce «Honneur ou Bonheur ?»   à Dakar, au Sénégal, en 2.003.

 

9/ Soeuf el Badawi, athlète polyvalent et surdoué, auteur, poète, comédien, metteur en scène, se veut «artiste citoyen» et entend combiner «l’agitation citoyenne et l’expérimentation artistique». 

 

 En 2.003, il porte au théâtre le texte de Saïndoune Ben Ali «Les Testaments de Transhumance».

 

En 2.006, il inaugure à l’Université des Comores, un «projet de développement des pratiques théâtrales», «une unité de formation dédiée aux arts et au spectacle vivant». Il y dirige un «chantier d’écriture dramaturgique» qui aboutit à la présentation, au Palais du Peuple, de la pièce «Abdel K.»  Cette pièce qui évoque l’assassinat, en 1981, du jeune révolutionnaire 

Adelkader Hamissi,  provoque le scandale et  révèle une autre vocation du théâtre, jusqu’alors cantonné aux thèmes comiques et au public jeune. La scène devient «le lieu possible de la confrontation et du questionnement», «un moyen de faire bouger les lignes». «Nous allons questionner  la théâtralité dans cette société / nous fondre dans nos héritages culturels pour aider à fabriquer / un théâtre citoyen.»

 

En 2.006 encore, Soeuf crée un «laboratoire de recherche et d’expérimentation théâtrale» nommé «Laboresvik

 

En 2.007, sa pièce «Moroni Blues» réveille en sursaut la ville historique endormie. Son théâtre est physique, ostentatoire, provocateur et percutant. 

 

En nov. 2.008, Il crée sa compagnie théâtrale «O mtchézo» qui  se veut en «rapport permanent avec le quotidien immédiat du Comorien.» «O mtchézo rêve d’un théâtre de la contemporanéité, de la recherche et du dépassement.» 

 

En 2.009, il met en scène «La Fanfare des Fous», un «spectacle évoquant la dépossession citoyenne en pays déconstruit

 

Il n’hésite pas, le 13 mars, à se projeter sur la place publique de la capitale, avec une performance de rue, un charivari à dimension politique et nationaliste «Goungou la mtchézo.» qui déplait à l’ambassade de France aux Comores. 

 

En 2.010, il inaugure son lieu de vie et de répétitions dit «Mouzdalifa House». 

 

Sa pièce «Un dhikri pour nos morts» date de 2012-2.013 et se plaint encore de la France qui viole la loi internationale et porte le malheur dans l’archipel : il s’agit pour l’auteur de «rendre un visage aux morts du visa Balladur.» 

 

En 2.017-2018, il monte la pièce «Obsessions» qu’il filme également. Il se fait une haute idée du théâtre : 

 

«Ce que je propose n’a rien à voir avec du divertissement. J’ai tendance à parler d’un théâtre, d’une poétique de la nécessité, ancrée dans les traditions de spectacle vivant (boneso), préexistantes dans l’archipel.»

 

10/ A.K.Martial, directeur du service culturel au Conseil Général de Maorè, en 2.008, avait créé sa compagnie IstaMbul en 2.000. Il écrit des pièces exigeantes, comme «Epilogue des Noyés» de 2.005. Il exprime ses conceptions et motivations avec éloquence : 

 

«J’écris comme on crie un cri sourd qui t’étouffe au niveau de la gorge, un cri qui ne veut pas sortir et pourtant qu’on pousse de toutes ses forces.» «Il s’agit [pour moi] de créer une éruption de la parole, là d’où jamais elle n’aurait pu émerger, de la bouche des noyés, de la bouches des fœtus, 

 

de la bouche des putes.» «L’auteur de théâtre est un passeur de parole, un créateur d’énergie de parole, un être pluriel puisqu’en lui vivent tous ceux qui ont besoin de dire.»  // «Je ne suis qu’un instinctif foudroyé, chair tremblant, face au hachage, au lynchage, au déchiquetage de la chair humaine. // Je crois que la vie est à découvrir, dans les respirations, les odeurs de la chair, du soleil  et non dans les idées.»

 

« Je souhaite développer l’écriture dramaturgique, organiser les compagnies théâtrales et donner une grande place à la formation des comédiens.» [Comme auteur,] je travaille dans l’écoute de ma sensibilité propre / chaque création est une interrogation. Je cherche constamment des formes qui s’accommodent au langage inscrit dans mon écriture, un langage éclaté pour une scène éclatée.»

 

11/ la pièce de Twaiba et Nourdine 2.008-2.009 «Hari Hari» marque un réel progrès qui combine et marie le texte de l’une et la mise en scène, visuelle, de l’autre.

 

Pour concevoir et écrire notre pièce «Ma Béquille Adorée», nous avons voulu suivre les précieux conseils d’Antonin Artaud.

 

Nous nous sommes donc concentrés sur le visuel, sur l’occupation de tout l’espace scénique, sur le mouvement des corps, les gestes, l’exploitation des sons culturels et naturels, émis par les humains et par les animaux, l’expression des senteurs (parfumées et moins agréables) ; nous souhaitons aussi, rapprocher la scène et la salle, les acteurs et les spectateurs, les comédiens, les danseurs et les musiciens…

 

Nous aurons, enfin, recours aux masques, aux images projetées, aux éclairages qui ciblent les personnages ou les groupes…

 

 

 

 

 

 

 

 

Djahazi 11-Des relations franco-comorienne (1642-2042) Lou Belletan


Djahazi 12-L'ÉTOILE FILANTE RESPLANDIT À JAMAIS, COLLECTIF


 

 

Description : livret de 55 pages sur un format textuel de 12 x 18 cm.

Sujet traité : l’Histoire, étonnante, de l’islam, de l’an 536 de J.C. 

(date de fixation de la vulgate officielle du Coran, par le calife Othmane)

à l’actuel  2.023, soit pendant une période de 1.467 années solaires ;

avec, enfin, l’explication de la soudaine paralysie, avant la chute, irrémédiable

semble-t-il, de cette grande civilisation à laquelle nous devons tant.